Le président de la République vient de nommer le nouveau gouvernement. Nous devrons dans les prochains jours déterminer si nous lui accordons notre confiance. La confiance, ça se mérite, ça se construit.
La composition du gouvernement en elle-même ne nous apporte pas de réponse claire.
Elle conforte même nos doutes sur la prise en compte effective du message exprimé par les Français lors des élections municipales : 9 ministres sur 16 sont confirmés au même poste, seuls 2 nouveaux ministres sont nommés.
Outre nos interrogations persistantes sur la politique économique et sociale suivie et les contours du pacte de responsabilité, chacun comprendra quon sadresse prioritairement à la nouvelle ministre de lécologie, dont nous attendons des réponses à des questions légitimes :
quel sera son calendrier de mise en uvre de la loi de transition énergétique, et comment entend-elle travailler avec les député-e-s écologistes sur cette question ?
quelles sont ses positions sur la fiscalité écologique, sujet sur lequel elle a par le passé multiplié les déclarations contradictoires et inquiétantes ?
maintient-elle son souhait de voir mis en place un moratoire durable sur le projet de NDDL ?
De manière générale, si le gouvernement resserré ne veut pas être également celui dune majorité rétrécie, il va falloir que ses membres, et singulièrement le premier dentre-eux, apportent des précisions sur le contenu et le calendrier de sa feuille de route.
Cest ce que nous attendons de la déclaration de politique générale du Premier Ministre mardi.