mar.
23
avril
2013
LA RÉINTRODUCTION DES PROTÉINES ANIMALES : UN RISQUE SANITAIRE INADMISSIBLE !
La Commission européenne a décidé d’autoriser à compter du 1er juin 2013 la réintroduction des protéines animales transformées, interdites suite à la crise de la vache folle. Aucun élément nouveau justifiant la réintroduction des farines animales n’est pourtant apparu. Le manque de moyens de contrôle justifie à lui seul le maintien de l’interdiction de ces farines, seul dispositif capable de nous protéger de nouvelles crises sanitaires. Soucieux de répondre à l’inquiétude des populations et des élus face à cette situation préoccupante, Jean-Louis Roumegas demande à Stéphane Le Foll de clarifier la position du gouvernement sur la perspective d’un moratoire.
>> lire l’intervention et la réponse du ministre
mer.
17
avril
2013
PAC : les écolodéputé-e-s se font entendre
Lors des débats en commission des Affaires européennes et des Affaires économiques sur une proposition de résolution européenne sur la PAC, les
écologistes ont défendu le soutien à une agriculture à taille humaine et respectueuse des écosystèmes.
Danielle Auroi, présidente de la commission des Affaires européennes, co-rapporteure de ce texte adopté
aujourd’hui par l’Assemblée nationale, a souhaité rappeler « l’impératif d’une politique agricole garantissant l’emploi, plus équitable et plus respectueuse de la nature ». A l’initiative de ce
groupe de travail rassemblant des parlementaires de différentes sensibilités politiques, elle a souligné l’intérêt d’arriver à construire « un compromis constructif », qui rappelle la nécessité de
prendre en compte la préservation de l’environnement, la rareté des ressources, la santé, la biodiversité et l’emploi agricole.
Les écologistes ont argumenté tout au long des discussions en faveur d’un rééquilibrage des aides financières pour les petites exploitations, d’un soutien à la polyculture-élevage, aux circuits
courts de qualité et à l’agriculture biologique. Ils ont également rappelé la nécessité de respecter la souveraineté alimentaire des pays du Sud et d’encadrer la spéculation sur les produits
agricoles.
Brigitte Allain, spécialisée sur les politiques agricoles, a insisté en commission des Affaires
économiques sur le plafonnement : » La PAC doit retrouver sa légitimité aux yeux des citoyens mais surtout auprès de la profession agricole, notamment les éleveurs, en diminuant les écarts entre
les subventions. Plafonner pour redistribuer, c’est la réponse la plus durable que l’on puisse apporter à la crise de la filière laitière. Elle a également rappelé que » le deuxième pilier de la
PAC pointé sur le développement rural devait être essentiellement utilisé pour encourager l’agro-écologie et l’emploi « .
Jean-Louis Roumégas, en commission des Affaires européennes, avait rappelé que « la demande citoyenne
de qualité des produits et de sécurité sanitaire ne peut se conjuguer qu’avec une agriculture vivante, de proximité et libérée des intrants. «
Parmi les avancées de cette résolution, on peut souligner notamment la demande des parlementaires pour que reste ouverte la possibilité d’une surprime aux tout premiers hectares et un taux de
surface d’intérêt écologique de 10%. Les parlementaires soutiennent aussi la création d’un Comité européen de lutte contre le gaspillage alimentaire. Ce texte a été voté hier à l’unanimité
en commission des affaires européennes.
mer.
10
avril
2013
POURQUOI LES NOUVELLES PROCÉDURES D’ÉVALUATION DES OGM NE SONT-ELLES PAS APPLIQUÉES ?
Le 25 février 2013, le Conseil de l’Union européenne a adopté un règlement révisant les lignes directrices des processus d’évaluation sanitaire et environnementale des OGM. Les lignes directrices laissaient trop de place aux études des firmes semencières, à la communication des informations selon leur bon vouloir. Les études de toxicité ont notamment été portées de dix-sept à quatre-vingt dix jours. Or, ces nouvelles règles ne s’appliqueront pas aux demandes déjà déposées ni à celles qui le seront dans les six mois suivant la publication du texte européen ! « Si l’Europe a réellement pris conscience de l’importance qu’il y a à assurer la sécurité des citoyens, pourquoi n’applique-t-elle pas cette procédure immédiatement et à toutes les demandes ? Pourquoi ne pas réévaluer les anciennes autorisations ? » a demandé Brigitte Allain à Stéphane Le Foll.
mar.
02
avril
2013
UN MILLIARD POUR LA RESTAURATION COLLECTIVE : LES ECOLOGISTES SOUTIENNENT LA PROPOSITION DE LA FONDATION HULOT
Nicolas Hulot, auditionné ce matin à l’Assemblée nationale, à l’initiative de Danielle Auroi, présidente de la Commission des affaires européennes (Groupe écologiste), et en présence de François Brottes, président de la Commission des affaires économiques, a rappelé la nécessité d’une PAC plus équitable, qui réconcilie les consommateurs et le monde paysan, et soustrait « les biens communs » à la spéculation.
Les parlementaires écologistes s’inscrivent dans cette vision renouvelée de l’agriculture qui allie responsabilité environnementale, rémunérations dignes des agriculteurs et création d’emplois.
Comme l’a souligné Marc Dufumier, expert agronome de la FNH, également auditionné ce matin, le soutien public à l’agriculture devrait se traduire par des bonus malus, afin de permettre aux agriculteurs de réorienter les systèmes de production pour qu’ils soient moins polluants et plus conformes à l’intérêt général, qu’il s’agisse des demandes citoyennes, de l’avenir de la profession agricole, de la santé ou encore de la biodiversité. En ce sens, il a également rappelé la nécessité d’une réelle rotation des cultures et d’une augmentation notable de la production de protéines végétales.
Suite à cette audition, les parlementaires écologistes lancent un appel pour soutenir la proposition de la Fondation Nicolas Hulot de consacrer 1 milliard d’Euros du budget de la PAC au financement d’une alimentation de qualité et de projets de territoires, via notamment la restauration collective, afin de permettre l’accès du plus grand nombre à des produits issus d’une agriculture locale, de saison, biologique, intensive en emplois et diversifiée.
Les parlementaires soutiennent l’initiative de la Fondation et appellent à signer la pétition en ligne : www.ifieldgood.org
jeu.
21
mars
2013
« LA TRAÇABILITÉ ALIMENTAIRE EST UNE CONDITION NÉCESSAIRE MAIS NON SUFFISANTE POUR GARANTIR LA SÉCURITÉ SANITAIRE DES PRODUITS »
La traçabilité est nécessaire afin de connaître les étapes de la production d’un bien, afin que chaque acteur soit responsable de ses pratiques et que l’État puisse remonter la filière rapidement à la suite d’un incident. Dans la nouvelle période de scandale que nous sommes en train de vivre, qui mélange à la fois manque de transparence avec l’affaire de la viande de cheval et risque sanitaire avec l’autorisation des farines animales, la question centrale est de savoir comment garantir la sécurité et la « confiance alimentaire ».
Les consommateurs ont des attentes légitimes quant aux produits qui leur sont vendus. Ils font confiance aux autorités sanitaires et à la loi : quand on leur propose des lasagnes au bœuf, ils ne s’attendent pas à ce qu’il y ait du cheval ; quand on leur propose des légumes, ils ne s’attendent pas à ingurgiter des doses inimaginables de pesticides ; quand on leur propose des nuggets, ils ne s’attendent pas à ce qu’ils soient constitués de peaux et d’abats de poulet ; quand on leur propose du saumon, ils ne s’attendent pas à ce qu’ils soient nourris aux farines de porc, bourrés d’antibiotiques et colorés pour avoir un aspect plus attrayant.
Alors, soyons raisonnables, relocalisons la chaîne alimentaire. Nous avons énormément à gagner, d’un point de vue environnemental, économique et social, à produire, transformer et consommer en France. Soyons raisonnables, et arrêtons de courir après des chimères d’une industrie agroalimentaire française qui nourrirait la planète à bas coûts. Soyons raisonnables, ne laissons pas les maîtres de la distribution dicter leur loi du moins-disant, asservissant producteurs et transformateurs à des pratiques sans éthique.
« Il y a un minimum de critères de production à respecter, de relations commerciales à assainir et d’information à apporter. Une éthique des produits, des pratiques et des espèces animales et humaine doivent être réinstaurées : on ne nourrit pas des vaches avec des vaches ; on n’alimentera pas des humains avec des sous-produits. »
Députée de Dordogne