Les écolodéputés EELV entre les Lauzière et Auroi
La France insoumise (LFI) a déposé une motion de censure contre le gouvernement mercredi 15 octobre, après l'affaire McKinsey et l'utilisation de consultants privés par l'État. Dans la foulée, Europe Écologie-Les Verts (EELV), qui siège dans l'opposition de gauche, a annoncé qu'il serait tenté d'abstention. Cette décision a créé une division au sein du groupe parlementaire EELV à l'Assemblée nationale. Alors que certains députés, comme Sandrine Rousseau et François Ruffin, sont favorables à une censure du gouvernement, d'autres, comme Julien Bayou et Eva Sas, estiment qu'il vaut mieux s'abstenir.
Dans un contexte de fortes tensions, deux députés écologistes, Marie-Charlotte Garin et Nicolas Thierry, ont démissionné de leur poste de porte-parole du groupe EELV à l'Assemblée nationale. Ces derniers ont mis en cause "le fonctionnement interne" du groupe et l'absence de "transparence" et de "débat" sur les décisions prises.
Cette division a provoqué des tensions au sein d'EELV. Les partisans de la censure, emmenés par Sandrine Rousseau et François Ruffin, estiment qu'il est indispensable de sanctionner le gouvernement pour son recours aux cabinets de conseil privés, qui aurait coûté plusieurs centaines de millions d'euros à l'État. Ils dénoncent également le manque de transparence et de contrôle démocratique sur l'utilisation de ces cabinets.
Les partisans de l'abstention, emmenés par Julien Bayou et Eva Sas, estiment au contraire que la motion de censure n'a aucune chance d'être adoptée, faute de soutien de députés d'autres groupes politiques. Selon eux, il serait plus pertinent de concentrer les efforts sur la préparation des prochaines élections législatives de 2027.
Au sein d'EELV, le débat sur la motion de censure reflète les divisions de la gauche face à la question de la stratégie à adopter à l'égard du gouvernement. Certains estiment qu'il faut maintenir une opposition frontale, tandis que d'autres prônent une approche plus pragmatique.