PAC : les écolodéputé-e-s se font entendre
Lors des débats en commission des Affaires européennes et des Affaires économiques sur une proposition de résolution européenne sur la PAC, les
écologistes ont défendu le soutien à une agriculture à taille humaine et respectueuse des écosystèmes.
Danielle Auroi, présidente de la commission des Affaires européennes, co-rapporteure de ce texte adopté
aujourd’hui par l’Assemblée nationale, a souhaité rappeler « l’impératif d’une politique agricole garantissant l’emploi, plus équitable et plus respectueuse de la nature ». A l’initiative de ce
groupe de travail rassemblant des parlementaires de différentes sensibilités politiques, elle a souligné l’intérêt d’arriver à construire « un compromis constructif », qui rappelle la nécessité de
prendre en compte la préservation de l’environnement, la rareté des ressources, la santé, la biodiversité et l’emploi agricole.
Les écologistes ont argumenté tout au long des discussions en faveur d’un rééquilibrage des aides financières pour les petites exploitations, d’un soutien à la polyculture-élevage, aux circuits
courts de qualité et à l’agriculture biologique. Ils ont également rappelé la nécessité de respecter la souveraineté alimentaire des pays du Sud et d’encadrer la spéculation sur les produits
agricoles.
Brigitte Allain, spécialisée sur les politiques agricoles, a insisté en commission des Affaires
économiques sur le plafonnement : » La PAC doit retrouver sa légitimité aux yeux des citoyens mais surtout auprès de la profession agricole, notamment les éleveurs, en diminuant les écarts entre
les subventions. Plafonner pour redistribuer, c’est la réponse la plus durable que l’on puisse apporter à la crise de la filière laitière. Elle a également rappelé que » le deuxième pilier de la
PAC pointé sur le développement rural devait être essentiellement utilisé pour encourager l’agro-écologie et l’emploi « .
Jean-Louis Roumégas, en commission des Affaires européennes, avait rappelé que « la demande citoyenne
de qualité des produits et de sécurité sanitaire ne peut se conjuguer qu’avec une agriculture vivante, de proximité et libérée des intrants. «
Parmi les avancées de cette résolution, on peut souligner notamment la demande des parlementaires pour que reste ouverte la possibilité d’une surprime aux tout premiers hectares et un taux de
surface d’intérêt écologique de 10%. Les parlementaires soutiennent aussi la création d’un Comité européen de lutte contre le gaspillage alimentaire. Ce texte a été voté hier à l’unanimité
en commission des affaires européennes.
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