Réforme des retraites : un dispositif à évaluer dans les détails.
Les député-e-s écologistes prennent acte des intentions annoncées par le Premier ministre au sujet du financement du système des retraites en France, tant pour ce qui concerne sa pérennité financière que les réponses qu’il apporte aux salariés soumis à des conditions de travail pénibles.
Nous constatons que ce plan, rendu indispensable par l’insuffisance de résultats de la réforme des retraites menée par Nicolas Sarkozy en 2010, ne constitue pas une réforme globale mais une nouvelle adaptation d’un système perclus d’incohérences et d’injustices et qui est désormais devenu illisible pour les salariés.
Nous le regrettons, même si nous pouvons comprendre le choix du gouvernement, car les périodes de crise économique et sociale ne sont pas les plus propices pour mener des réformes qui nécessitent une visibilité à moyen terme et un relatif consensus des partenaires sociaux.
Nous notons que les deux lignes rouges fixées par les écologistes sont respectées : pas de mesure d’âge qui désavantagerait les salariés ayant débuté leur carrière tôt, pas de recours généralisé à la CSG.
Il convient toutefois d’examiner de près les mesures proposées par le premier ministre avant de pouvoir en juger le caractère juste, d’en valider la pérennité et de mesurer les avancées annoncées en matière de prise en compte de la pénibilité et de la situation singulière des femmes et des apprentis, étudiants et stagiaires au regard des règles de validation des trimestres travaillés.
C’est à ce travail d’évaluation du dispositif proposé par le premier ministre et d’amélioration de ses dispositions concrètes que nous nous livrerons dans les prochains jours, en lien avec notre parti.
Véronique Massonneau, cheffe de file des députés écologistes sur le projet de réforme des retraites,
Barbara Pompili et François de Rugy, coprésidents du groupe
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