Indicateurs de richesse : le gouvernement s’engage à reprendre les propositions écologistes dès cette année

Le troisième texte inscrit dans la « niche » parlementaire annuelle des écologistes portait sur la prise en compte d’indicateurs de richesse et de développement pluralistes lors de l’élaboration et de l’évaluation des politiques publiques.

Le gouvernement ayant pris des engagements très clairs, assortis d’un calendrier précis de mise en œuvre, la rapporteure de la proposition de loi organique, Eva Sas, a retiré son texte et s’est déclarée « satisfaite que nous puissions aboutir sur ce sujet, concrètement, dès le premier semestre 2014 ».

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« Les limites du PIB comme mesure du progrès de notre société font, depuis le rapport de la commission Stiglitz-Sen-Fitoussi, l’objet d’un relatif consensus. rappelle Eva Sas. Le PIB se contente de totaliser tout ce qui se vend ou s’achète, ainsi que la production des administrations publiques, sans considération de la contribution au bien-être. Il ne prend pas en compte la répartition de la richesse créée. Il ne rend donc pas compte de l’épuisement des ressources naturelles liées à nos modes de consommation.

 

En déposant une proposition de loi organique – ce qui suppose une procédure parlementaire contraignante- nous voulions que l’ensemble des réformes présentées dans les principaux projets de loi à caractère financier soit évaluées au regard d’indicateurs autres que le produit intérieur brut (PIB).

 

À court terme, l’objectif est de redonner du sens à nos politiques économiques et budgétaires.

 

Le PIB n’est en effet qu’un objectif intermédiaire, nos objectifs premiers sont l’emploi, la réduction des inégalités, la qualité de vie et la protection de notre environnement. Et c’est à l’aune de ces indicateurs qu’il faut mesurer l’efficacité de nos politiques publiques. »

 

En s’engageant à reprendre cette initiative sur un temps législatif au cours du premier semestre 2014 et à réaliser une expérimentation « en blanc » dès le Projet de Loi de Finances pour 2015, « le gouvernement démontre clairement son soutien à la démarche et sa volonté d’aboutir, estime la députée de l’Essonne. Nous mettrons cette démarche à profit pour renforcer encore la réflexion collective sur ce sujet des indicateurs synthétiques sur lesquels la communication devra être aussi forte que sur la croissance du PIB ».

 

A l’issue de cette journée d’examen des propositions de loi écologistes, François de Rugy, coprésident du groupe, exprime sa satisfaction : « En une année, la majorité a progressé dans sa capacité à fonctionner collectivement. Deux textes adoptés, dont un définitivement. Un texte dont le contenu est repris par le gouvernement. Le bilan de cette journée verte est positif ! »

 

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Commentaires : 2

  • #1

    symbolum (samedi, 25 janvier 2014 00:40)

    Bonjour,

    Certes le gouvernement promet d’intégrer dans le projet de loi de finance 2015 un autre indicateur, mais à ce jours ce gouvernement auquel nous participons mène une politique économique libérale et fait la part belle à l’ennemi sans visage. Suffit il de mener des actions symbolique, comme le mariage pour tous, pour montrer que l’on est pour une politique différente ?
    Vouloir la transition énergétique implique de mener une politique économique qui attribue les moyens prioritairement aux entreprises qui œuvrent à apporter les solutions alternatives en termes de production et d’économie d’énergie, mais aussi à une meilleure répartition des richesses.

    Alors les indicateurs quelle joie ! Mais à quand un véritable virage qui nous détourne du tout consommation.

    Vous êtes députés, vous auriez du voter contre ce budget 2014, qui fait la part belle aux plus aisés et qui plonge un peu plus les plus modeste dans la misère.

    Réveillez vous !!!!

  • #2

    Jean COLLON (samedi, 25 janvier 2014 15:42)

    Ce sont justement les indicateurs qui permettent le mieux de prendre correctement les virages !
    Sur les routes, c’est évident, dans le pilotage des sociétés, c’est plus difficile à mettre en place mais tout aussi nécessaire pour faire bouger les mentalités…
    Tant que les seuls messages sur notre bonne santé seront le niveau du CAC40, les notes des cabinets liés aux grand capital, les chiffres de PIB, comment peut-on espérer que la grande masse de la population ne s’y fie pas ?
    Si on se met à calculer les bienfaits des services publics bien gérés et répartis sur le territoire, le respect des nappes phréatiques en quantité et qualité, les niveaux de biodiversité rurales ou urbaines, la facilité à pratiquer telle ou telle activité culturelle ou sportive( pour moi c’est la même chose!) dans un cadre associatif non marchand ect…Le regard sur les sociétés va changer…
    J’ai un membre de ma famille qui rentre des USA : il n’a pas vraiment envie d’y remettre les pieds sur le long terme : entre malbouffe et tarif d’entrée à 80 dollars pour voir l’infirmière et non le médecin qui lui est à 120 dollars ounles études dans les bonnes universités à 45000 dollars LE SEMESTRE, il n’a pas vraiment trouvé que c’était paradisiaque, contrairement aux indicateurs qui nous gouvernent et empêchent tout changement…