Une question, une interrogation, une suggestion sur les positions des députés écologistes en matière de transition énergétique ?
Après tant d’années passées à convaincre de la nocivité du diesel, les député-e-s écologistes se félicitent de voir l’Assemblée nationale voter le principe de la convergence des taxes entre le diesel et l’essence en cinq ans.
Il est temps, en effet, d’en finir avec une situation aberrante : en France, le diesel bénéficie d’un avantage fiscal important sur l’essence, alors même que sa responsabilité sanitaire est avérée. En juin 2012, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé comme cancérogènes certains gaz d’échappement des moteurs diesel.
Cette année, cet avantage est de l’ordre de 6,2 milliards d’euros. C’est un avantage funeste qui incite les consommateurs à utiliser le diesel au détriment de la santé publique. De plus, malgré
l’avantage fiscal, près de 3 possesseurs de véhicules diesels sur 4 sont financièrement perdants compte tenu du surcoût de leur voiture. Mauvais pour le pouvoir d’achat, dangereux pour la
santé : il n’y avait aucune bonne raison de maintenir l’avantage fiscal du diesel.
Alors que les révélations des autorités sanitaires américaines sur la tromperie du groupe VolksWagen sur l’émission de polluants par les véhicules diesel viennent confirmer le constat de la la Fédération Européenne pour les Transports et l’Environnement soulignant que tous les grands constructeurs automobiles vendent des voitures diesels plus polluantes que ce qui est affirmé, les député-e-s écologistes appellent à une réaction forte des pouvoirs publics.
L’Assemblée Nationale vient d’adopter, en lecture définitive, un amendement qui fixe un objectif de taxe carbone de 56 euros en 2020 et de 100 euros en 2030.
Elle reprend ainsi, sur notre proposition notamment, un amendement précédemment vote par le Senat à l’initiative notamment des sénateurs écologistes.
Sous couvert de 49-3 appliqué à la loi Macron, le gouvernement s’apprêterait à entériner le cavalier législatif inscrit par le Senat a l’initiative du sénateur Longuet (Les Républicains) et entérinant le projet d’enfouissement des déchets radioactifs appelé CIGEO. C’est une perspective inacceptable.
Cécile Duflot porte la parole du groupe écologiste, expliquant que les progrès depuis la première lecture sont encourageants. Ce vote favorable résulte d’un travail mené sous « haute vigilance », avec anxiété parfois, mais aussi détermination et espoir.
Même s’ils auraient souhaité davantage d’ambition, les écolo-député-e-s votent le texte gouvernemental « sans aucun état d’âme », tout en notant la nécessité de sécuriser juridiquement le développement de l’éolien.