« Herr Präsident, Frau Bundeskanzlerin… »

Le 50è anniversaire de la signature du Traité de l’Elysée a été célébré par les parlements français et allemand réunis au Bundestag, à Berlin. L’occasion pour François de Rugy, président du groupe écologiste, de rappeler l’attachement des écologistes à la relation franco-allemande, et plus largement, à la construction européenne…

 

Herr Präsident,
Frau Bundeskanzlerin,
Herr Ministerpräsident/ Herr Premierminister
Meine Damen und Herren Abgeordneten,

 

Anlässlich dieses schönen Jahrestages des Elysée-Vertrages, könnten wir über die Geschichte lange Reden halten,  über unsere eigenen Erfahrungen berichten, die von den Beziehungen zwischen unseren beiden Ländern tief geprägt wurden.

 

Meine Rede darf aber höchstens drei Minuten dauern : kehren wir also zum Wesentlichen zurück

 

Und nun auf Französisch, so geht es nämlich schneller !

 

 

(Monsieur le Président,

Madame la Chancelière,

Monsieur le Premier Ministre,

Mesdames et Messieurs les parlementaires

A l’occasion de ce bel anniversaire de la signature du Traité de l’Elysée, nous pourrions discourir sur l’histoire, évoquer nos histoires personnelles, qui comme la mienne sont très marquées par les relations entre nos deux pays.

Mais je n’ai que trois minutes pour m’exprimer. Allons à l’essentiel. Et maintenant en français, cela ira plus vite !)


Nos deux pays subissent encore les conséquences d’une crise financière sans précédent.

 

Cette crise secoue l’Europe et menace notre monnaie, l’Euro.

 

Il nous arrive, Français et Allemands, de ne pas être d’accord sur les remèdes à apporter à cette crise, y compris au sein de chacune  de nos familles politiques. Mais une chose est certaine : il n’y aura pas de salut pour nos deux pays en faisant « cavalier seul ». Sans accord entre la France et l’Allemagne, personne n’avance et la construction européenne est en danger.

 

Les groupes parlementaires écologistes allemands et français travaillent à des propositions communes. Nous faisons le voeu que ces rapprochements trouvent des mises en oeuvre concrètes dans les mois et les années à venir.

 

Je veux dire un mot sur un enjeu immédiat. Aujourd’hui au Mali, la France a besoin de l’Europe et singulièrement de l’Allemagne : de ce point de vue, l’ambition du Traité de l’Elysée reste à concrétiser en matière de politique extérieure et de sécurité.

 

Pour les enjeux de plus long terme, je voudrais insister sur le défi énergétique.

 

Mesdames et Messieurs les député-e-s au Bundestag, nous voulons d’abord vous dire qu’en confirmant récemment le choix de sortie du nucléaire, vous avez fait un bon choix.

 

Nos situations sont donc très différentes. Nos différences, dans ce domaine comme dans d’autres, peuvent être des forces. Les compétences acquises par les uns seront utiles aux autres – je pense notamment au savoir-faire pour le démantèlement des vieilles centrales nucléaires. Nous soutenons l’idée d’une communauté européenne de l’énergie dont la France et l’Allemagne seraient les deux piliers pour atteindre l’objectif ambitieux d’un nouveau modèle énergétique 100% renouvelable.

 

Ecologie, fonctionnement institutionnel plus parlementaire et décentralisé, culture de la négociation et du compromis politique et social… Pour les écologistes, les exemples ne manquent pas et qui montrent que l’on peut s’enrichir de ce qui se pratique en Allemagne.

 

Pour les années à venir, nous comptons beaucoup sur nos homologues allemands pour être les premiers acteurs de l’approfondissement des convergences franco-allemandes et au-delà européennes.

 

Merci de votre attention. 

 


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